La spasmophilie se définit comme un ensemble de troubles musculaires, résultant d’un état de fatigue et d’anxiété. Forme légère de tétanie pouvant parfois être spectaculaire, elle n’est pourtant pas reconnue comme une maladie par la plupart des médecins.
L’hypnose peut être l’une des pratiques permettant de mettre fin à ces crises qui concernent tout de même près de 10 millions de personnes en France, en grande majorité des femmes.
Qu’est-ce que la spasmophilie ?
La spasmophilie se caractérise généralement par des crampes musculaires, des spasmes ou des tremblements incontrôlables, pouvant affecter n’importe quelle partie du corps. Elle peut s’accompagner de picotement au niveau du visage ou des membres (bras, jambes).
Peuvent s’ajouter d’autres symptômes plus graves : palpitations, hyperventilation, sueurs, frissons,troubles du sommeil, étourdissements, nausées, douleurs au niveau de l’estomac, troubles de la vision. La crise de spasmophilie peut être d’intensité et de durée variable (jusqu’à une heure parfois, elle peut revenir plusieurs fois par jour).
Elle touche en majorité des femmes, et plus particulièrement les adolescentes régulièrement angoissées ou ayant vécu une expérience traumatisante.
Quelles sont les causes de la spasmophilie ?
Ces différents symptômes peuvent être générés par une hypocalcémie, c’est-à-dire un taux de calcium insuffisant dans l’organisme, et/ou un manque de magnésium.
Différentes causes peuvent être à l’origine de cette déficience : stress important, insuffisance rénale, dysfonctionnement de la thyroïde ou du pancréas, grossesse et allaitement, malnutrition,carence en vitamine D.
Dans certains cas, la spasmophilie peut dissimuler un problème plus grave. En cas de perte de conscience, de vomissements aigus, de forts maux de tête ou de difficultés à parler, il est urgent de consulter immédiatement un médecin.
Existe-t-il des facteurs à risque ?
Les crises de spasmophilie affectent en majorité des femmes, régulièrement angoissées, très émotives ou ayant vécu une expérience traumatisante (deuil, rupture). Les personnes qui ont été maltraitées durant leur enfance ont également plus de risques de présenter ces symptômes.
Il est à noter que l’alcool peut aussi être un facteur déclencheur et amplifier les crises de spasmophilie.
Comment réagir en cas de crise ?
Il n’existe pas de traitement médical permettant de traiter la spasmophilie. Certains anxiolytiques sont parfois prescrits pour aider à maîtriser une crise forte.
Il est important pour la personne concernée de se détendre et de retrouver une respiration calme par des exercices respiratoires appropriés (inspiration profonde puis expiration lente). Si les symptômes persistent au-delà d’une demi-heure, il est conseillé de consulter un médecin.
Pour prévenir les crises il est également essentiel d’adopter une hygiène de vie adéquate, en favorisant un sommeil réparateur, et en prêtant une attention toute particulière au régime alimentaire. Certains aliments peuvent en effet permettre de renouveler le stock de calcium et magnésium de l’organisme (ex : produits laitiers, noix de cajou, amandes, brocolis, chocolat noir, légumes verts, dattes, etc.).
De plus, une activité physique est recommandée, afin de libérer le corps de toute tension nerveuse et réduire ainsi l’anxiété propice aux crises de spasmophilie. Enfin, la diminution de la consommation d’alcool et excitants (café, thé) est fortement encouragée.
Comment traiter la spasmophilie par l’hypnose ?
Lorsque les crises de spasmophilie se multiplient et deviennent une gêne au quotidien, il peut être nécessaire d’envisager un traitement thérapeutique par hypnose. Il s’agit d’une méthode douce par laquelle le patient est amené à plonger dans son inconscient pour surmonter ses appréhensions. Ces séances reposent sur un apprentissage des techniques de relaxation, afin de contrôler les tensions musculaires et de prévenir les crises de spasmophilie.
L’hypnose Ericksonienne (du nom du célèbre psychiatre américain Milton Erickson) est à l’origine de multiples courants de psychothérapie moderne. Elle a l’avantage de présenter de très bons résultats pour réduire les crises de spasmophilie. En effet, elle fait appel indirectement aux ressources propres à chaque personne, en s’appuyant sur les méthodes d’hypnose classique, auxquelles s’ajoutent des techniques langagières spécifiques.
Le rôle du thérapeute est ainsi de guider le patient en ayant recours à des suggestions indirectes visant à surmonter les blocages : histoires, récits métaphoriques, humour, suggestions camouflées sont autant d’outils qui permettent de contourner les barrières de l’inconscient et de transformer la perspective sous laquelle le patient perçoit son problème. Cette hypnothérapie permet ainsi de trouver des solutions nouvelles pour surmonter les obstacles émotionnels qui sont à l’origine de crises d’anxiété susceptibles de générer la spasmophilie.
L’hypnose Ericksonnienne a donc pour objectifs de remédier aux crises d’angoisse en identifiant leurs causes et en proposant des solutions efficaces. Elle vise également à favoriser un sommeil réparateur par des techniques de relaxation. Les facteurs à l’origine de la spasmophilie peuvent ainsi être définitivement éliminés.